mardi 10 mars 2015

C'est le printemps à Millery !

Yves des jardins de la Pêchette nous raconte comment il lutte contre le psylle, ravageur redouté des arbres fruitiers.


Le soleil revient dans nos vergers ,et avec lui la nature se réveille… Et notamment dans nos poiriers un petit insecte : le psylle.
Les psylles sont des insectes « piqueurs-suceurs », ressemblant à de très petites cigales ; très prolifiques, qui rejettent du miellat.
Les premières pontes arrivent en février, dès les premiers beaux jours. Les femelles peuvent pondre de 200 à 600 œufs, et on compte entre quatre et six générations selon les régions. De quoi envahir rapidement nos poiriers, si les conditions sont favorables...
Les poiriers sont affaiblis par les prélèvements de sève des larves de psylles présentes en grand nombre sur les jeunes rameaux ou sur les feuilles. Leurs piqûres entravent la croissance de l'arbre et réduisent les récoltes. Le miellat excrété par les larves provoque des brûlures et le développement de fumagine, champignon noirâtre qui réduit la photosynthèse, tache les fruits et entraîne des chutes de feuilles dès le mois d'août.
Pour éviter le retour des psylles, nous pulvérisons sur les arbres, en février, avant les pontes, une argile calcinée très blanche, la kaolinite. Il semble que les femelles, perturbées par la couleur blanche de l'écorce, ne reconnaissent plus leurs arbres préférés et s'en aillent pondre ailleurs.
Si le temps se remet à la grisaille, les champs de poiriers prennent une teinte de « fin du monde apocalyptique » qui a de quoi surprendre le promeneur. Mais n’ayez crainte même si nous donnons à la nature un aspect lunaire, il n’y a là qu’une méthode de lutte naturelle.