Le soleil revient dans nos vergers ,et avec lui la nature se
réveille… Et notamment dans nos poiriers un petit
insecte : le psylle.
Les psylles sont des insectes « piqueurs-suceurs », ressemblant
à de très petites cigales ; très prolifiques, qui rejettent
du miellat.
Les premières pontes arrivent en février, dès les premiers
beaux jours. Les femelles peuvent pondre de 200 à 600 œufs, et on
compte entre quatre et six générations selon les régions. De quoi
envahir rapidement nos poiriers, si les conditions sont favorables...
Les poiriers sont affaiblis par les prélèvements
de sève des larves de psylles présentes en grand nombre sur
les jeunes rameaux ou sur les feuilles. Leurs piqûres entravent la
croissance de l'arbre et réduisent les récoltes. Le miellat excrété
par les larves provoque des brûlures et le développement de
fumagine, champignon noirâtre qui réduit la photosynthèse,
tache les fruits et entraîne des chutes de feuilles dès le
mois d'août.
Pour éviter le retour des
psylles, nous pulvérisons sur les arbres, en février,
avant les pontes, une argile calcinée très blanche, la kaolinite.
Il semble que les femelles, perturbées par la couleur blanche de
l'écorce, ne reconnaissent plus leurs arbres préférés et s'en
aillent pondre ailleurs.
Si le temps se remet à la grisaille, les champs de poiriers
prennent une teinte de « fin du monde apocalyptique » qui
a de quoi surprendre le promeneur. Mais n’ayez crainte même si nous donnons à la nature un
aspect lunaire, il n’y a là qu’une méthode de lutte naturelle.